Aujourd’hui, randonnée à la découverte de lacs de montagne en haute vallée de la Gordolasque dans le massif du Mercantour.
Le départ matinal se fait de la fin de la route, au Pont du Countet. Le sentier, d’abord presque plat permet de s’échauffer avant de passer aux choses sérieuses.
La première difficulté arrive vite avec la montée du Mur des Italiens, une pente raide sur laquelle le sentier monte en de nombreux lacets avant d’arriver dans un vallon suspendu, au milieu des sommets environnants.
Le sentier traverse le torrent, remonte un nouveau ressaut assez pentu avant d’attaquer une traversée presque horizontale à travers un grand pierrier puis des prés accueillants. Un dernier ressaut pour franchir le verrou rocheux du barrage de la Fous et le lac éponyme se découvre, dominé par le Mont Clapier, point culminant du secteur.

Le lac de la Fous. Au fond, à gauche, le Mont Rond et au centre, dominant le refuge de Nice, le Mont Clapier
Le sentier longe le lac en direction du refuge de Nice.
Juste avant le dernier raidillon pour atteindre le refuge, sans traverser le torrent, il faut prendre le sentier mal marqué sur la gauche qui monte à travers les pentes raides sous le Mont Rond, suivant le vallon de Pagari.
L’effort est soutenu et la montée rapide. Et je découvre rapidement les lacs jumeaux du Mont Clapier (aussi appelés Jumeaux de Pagari).
Après une pause bien méritée, je poursuis ma progression vers la crête frontière et le Pas de Pagari. Le paysage change et la sente devient intermittente, perdue au milieu de gros blocs de rochers. Suivre la trace et les rares cains peu visibles dans ce dédale de pierre devient par moment compliqué.
Mais la récompense est au col avec l’apparition, à quelques pas seulement, d’un bouquetin peu craintif qui accepte volontiers de poser pour moi…
La randonnée n’est pas terminée car je recherche encore un petit lac méconnu sous le Mont Rond. Plus de sentier à partir de là… Une petite descente avant de remonter sur la crête des Serres de Pagari à travers des éboulis et des rochers. Petit passage d’escalade obligatoire pour sortir sur la crête et découvrir l’autre versant moins raide mais encombré d’énormes blocs de rochers.
Arriver à trouver un itinéraire relativement simple est compliqué mais j’arrive au col sous le Mont Rond qui abrite le petit lac.
Le retour s’effectuera par le même itinéraire.
Et pour clore cette belle journée, en descendant, petite visite à l’impressionnante cascade du Ray où la Gordolasque tombe de plusieurs dizaines de mètres dans une gorge.